Pourquoi notre génération doute-t-elle de tout ? Audacieuse, elle clame haut et fort maîtriser son existence. Pourtant, dans ses rares moments de lucidité, elle s'avoue perdue. On lui a vendu le bonheur sans les outils pour le conquérir ; sans même les outils pour le définir…

Cet ouvrage espère aider à combattre ce qu'il faut bien appeler une frustration programmée. Changer la confusion en conscience, l'abattement en mouvement, l'ignorance en connaissance, pour se construire à la lumière de la Torah et vivre pleinement.

Dans ce premier tome, il est question d'identité, d'amour-propre, d'enfance douloureuse, de maîtrise de soi, de rapport à la souffrance, de traits de caractère et d'équilibre.

Et par elles – les ordonnances de la Torah – vous vivrez (Vayiqra 18,5) n'est pas qu'une incitation. C'est sans doute une promesse, c'est aussi un devoir.

Peu, c'est déjà tellement !

Où il est question de la valeur insoupçonnée de ces efforts modestes, et pourtant immenses…

Dans la lignée du dernier exposé, tâchons de comprendre l’immense avantage à savoir se contenter de peu. Non en se complaisant dans une espèce d’ascétisme naïf, mais en apprenant à remarquer et à apprécier ces choses anodines que nous foulons aux pieds, et qui renferment en réalité les clés de l’équilibre et de la maîtrise de soi.

Notre propos s’articule en trois parties, chacune mettant l’accent sur une facette du mépris pour ces « petits riens ». Nous comprendrons l’importance de valoriser ce qui est imparfait. Nous nous intéresserons ensuite à la volonté d’agir et en expliquerons la portée. Nous nous arrêterons alors sur le contexte actuel, notamment sur la tentation de se discréditer devant la grandeur relative des générations passées.

Commençons en puisant dans les Tehilim, où il est écrit : Protège mon âme car je suis fidèle (Tehilim 86,2).

Le terme hébraïque correspondant à l’adjectif fidèle est « 'hassid ». Si le niveau spirituel du tsaddiq est déjà enviable, celui du 'hassid lui est encore supérieur. D’emblée, une question se pose donc : comment le Psalmiste peut-il proclamer son propre achèvement spirituel, apparemment sans gêne aucune ? Une question d’autant plus évidente que l’humilité lui apparaît incontournable, pour lui-même – « Je suis un vermisseau et non un homme » (ibid. 22,7) – comme pour le genre humain en général – « Qu’est donc l’homme pour que Tu T’en souviennes ? » (ibid. 8,5).

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Les mauvaises pensées

Où il est question de redéfinir une mauvaise pensée comme étant une pensée qui suscite la confusion…

Il nous faut d’abord définir la notion de mauvaise pensée. Ou plutôt, la redéfinir. La mentalité occidentale peine en effet à aborder cette notion qui, d’ordinaire, est volontiers assimilée à de l’impudicité. Et puis la mauvaise pensée relève de l’intime, qui est traditionnellement entouré de tabous.

Quant à la Torah, elle assimile tout simplement une mauvaise pensée à une pensée mauvaise. Mauvaise car susceptible d’affaiblir l’homme en lui ravissant ses plus précieux trésors dont l’enthousiasme, la bienveillance ou la foi. Tout en évoluant dans un cadre assez général, tâchons dans un premier temps de mieux cerner le terrain couvert par les mauvaises pensées.

Selon le Rambam, quatre sentiments sont à même de les nourrir : la culpabilité, la mélancolie, la colère et la peur.

La culpabilité est innée, l’homme jouissant d’une conscience qui s’alarme sitôt que celui-ci s’écarte du chemin droit (Pirqei Avoth 2,1). Si ce type de culpabilité est évidemment positif, il en est un autre, néfaste, dicté par le mauvais penchant. Il se manifeste par un sentiment de responsabilité exagéré, qui masque en fait la dépréciation de soi. Ces personnes qui exigent sans cesse d’elles-mêmes sans jamais se sentir satisfaites en sont l’exemple classique.

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Refuser la souffrance d'autrui

Où il est question de la posture reponsable et engagée que l'homme doit adopter face à la souffrance de son prochain…

Il nous faut encore prolonger le dernier exposé afin d’expliquer l’essentiel d’une réaction appropriée devant la détresse d’autrui. Pour le dire en peu de mots, au même titre que souffrir perturbe, voir souffrir devrait perturber. L’idée maîtresse est énoncée : refuser la souffrance d’autrui.

Ne sois pas indifférent au sang de ton prochain (Vayiqra 19,16). Si ton frère vient à déchoir, si tu vois chanceler sa fortune, soutiens-le (ibid. 25,35).

Comment s’adresser à un être en souffrance ? Ou plutôt, quelles paroles faut-il proscrire ? Nous aimerions en effet montrer l’indélicatesse absolue de ces réflexions pleines de sagesse populaire, voire de foi, que l’on prononce traditionnellement en pareil cas. Nous pensons par exemple à l’expression : « Faire contre mauvaise fortune bon cœur », ou bien au concept, vrai mais ô combien délicat, selon lequel l’épreuve laverait l’homme de ses fautes et serait donc… éminemment bonne.

Pour déterminer si ce genre d’attitudes reflète vraiment une saine piété, plongeons-nous dans un premier récit.

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Rav Yossef Haïm Sitruk

J’ai rarement éprouvé autant de plaisir à la lecture d’un ouvrage. Voici en effet une œuvre particulièrement bien rédigée, dans un français limpide aux phrases brèves mais percutantes

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Rav David Hanania Pinto

Je viens par la présente recommander l'Ouvrage « Et par elles, vous vivrez ! » de David Benkoël, un guide pour l'homme, pour se perfectionner et affronter le monde où nous vivons à présent…

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Rav Azriel Cohen-Arazi

C’est avec un immense plaisir que j’ai découvert les écrits de l’un de mes élèves, David Benkoël. Il a su présenter de façon à la fois intelligente et intelligible différents aspects de la sanctification…

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Et par elles vous vivrez ! se compose de 3 tomes. Le premier, seul disponible actuellement, est consacré au rapport à soi. Les deux suivants seront respectivement consacrés au rapport à l'autre et au rapport à D.ieu.

Totalisant 458 pages, il est structuré selon de nombreuses thématiques qui peuvent être abordées indépendamment les unes des autres.

Ce premier tome traite globalement du rapport que l'homme entretient avec sa propre personne.

L'idée directrice est déclinée en plusieurs sujets : l'identité, l'évolution de l'homme de sa naissance à sa mort, l'amour-propre, la maîtrise de soi, la souffrance, l'équilibre mental et les traits de caractère (en particulier l'humilité, l'orgueil et la joie).

  • À Paris, dans les principales librairies juives (pensez à téléphoner avant de vous déplacer).
  • À Marseille, auprès de Rav Yaakov Abitian, notamment lors de ses conférences.
  • À Jérusalem, chez la Nouvelle Librairie Gallia (quartier de Mea Shearim).
  • En ligne, via ce site, ou encore via le site Espace Sarah.

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Un mot de l'auteur

Cet ouvrage est un peu le couronnement de cette aventure appelée techouva.

La Torah est une épice (Qidouchin 30b) délicieuse, capable de relever la fadeur de ce monde. Cependant, si elle est mal abordée, la Torah peut devenir un poison mortel (Yoma 72b). Au début de ma techouva, j'ai personnellement goûté à ce poison.

Un jour béni, je compris que j'avais en fait pratiqué une Torah bien trop sévère pour être épanouissante, cette Torah que l'on rend immodérément contraignante en pensant à tort « faire plaisir » à D.ieu.

Je constatai alors combien mon mal était loin d'être isolé. Autour de moi, nombreux étaient ceux pour qui être « religieux » revenait à troquer l'épanouissement personnel contre une vague promesse de félicité éternelle. Comme s'il eut fallu renoncer aux joies de l'existence pour être un bon Juif !

Je souhaite qu'avec l'aide de D.ieu, cet ouvrage permette de sensibiliser à cette erreur grossière, intolérable, fatale.

David Benkoël

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